D'aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai souvent vu maman penchée sur ses patrons qu'elle décalquait à l'envie, nous avions alors la surprise de jolies petites robes ou de jupes taillées sur mesure, les Modes et Travaux faisaient la part belle aux couturières d'antan et moi j'adorais regarder maman coudre avec sa vieille Singer qui fonctionne encore à la perfection malgré son grand âge.
Les modèles de vêtements que j'appellerais maintenant "antiques" étaient souvent la représentation de la femme au foyer sans charme et habillée avec des vêtements bon marché et en dehors des blouses boutonnées sur le devant voir des robes avec la taille élastiquée les modèles étaient identiques d'un magasine à l'autre.
Mais aujourd'hui la concurrence est rude notamment avec l'arrivée sur le marché de jeunes créatrices au cerveau bien rempli, il y a aussi le boom internet (notamment pinterest) qui permet l'accès à des modèles originaux, féminins, sexy, légers, bref il y en a vraiment pour tous les goûts
Il y a plusieurs années j'ai fait l'acquisition de nombreux livres que j'allais acheté à la librairie Junku située dans le secteur de L'opéra à Paris tout cela à cause de la célèbre petite robe H... robe que je n'ai jamais faite mais ça ne saurait tarder tant elle me plait.
Dernièrement et alors que cette nouvelle lubie prenait chez moi un peu trop l'ascendant, j'ai rajouté quelques magasines ou livres à ma collection histoire d'enrichir mon choix
Sauf qu'une fois le modèle choisi il faut déchiffrer l'indéchiffrable patron et les créateurs s'en sont donnés à coeur joie pour vous donner du fil à retordre dès le départ, j'vous jure, c'est l'arrachage de cheveux pour certains tandis que pour d'autres c'est l'overdose assurée avant même la compréhension du sujet
En premier lieu, le patron de "j'apprends à coudre des hauts", il faut choisir la bonne planche mais ça ce n'est pas le plus compliqué, par contre il faut retrouver le bon plan dans ces lignes et ces courbes, c'est franchement difficile lorsque l'on est débutante et j'ai du passer une heure si ce n'est plus à trouver le devant, les manches et enfin le dos... mais pourquoi le patron de chaque revue n'est pas défini par une couleur, ça serait bien plus simple
Pour la maison Victor j'avoue m'être un peu découragée devant la multitude et ici c'est tout pareil, on utilise le décodeur pour retrouver ses petits , il va falloir que je potasse sérieusement le sujet avant de m'aventurer plus avant
La pochette patron suivante est tirée du livre "la couture nature" et la franchement c'est carrément illisible et à moins d'être (très) douée en la matière ou d'avoir un cerveau ultra développé dans le style de celui de l'homme qui valait trois milliards, la tâche s'avère ardue pour le déchiffrer même si cette fois la couleur s'exprime pour chacun des modèles et pourtant ils sont bien jolis les modèles présentés
Chez "Coudre c'est facile" c'est aléatoire, soit les panneaux sont clairs et on arrive à s'y retrouver tantôt pour certaines de leur revue la lecture du patron est corsée
Chez "Stylish dress book" c'est à peu près similaire au précédent, même si les modèles asiatiques ne sont pas du tout une référence pour le modèle européen tant dans la morphologie que dans la grandeur du sujet, la petitesse significative des modèles asiatiques tourne plutôt aux alentours des 1m60 pour 45 kilos autant dire que notre moyenne est bien plus importante
Par contre j'avoue avoir été séduite par les patrons de la revue Mode et Travaux, chaque planche est claire, les modèles immédiatement repérables, ça change vraiment des précédents et pour le coups c'est tout de suite bien plus agréable
les planches sont rangées dans un plastique
On retrouve des fiches pratiques à utiliser à volonté
et des explications claires notamment pour les débutantes
A moins d'avoir un penchant pour l'anorexie ou les défilés des mannequins faméliques vanté sur les podiums des grands couturiers j'avoue rencontrer peu de modèles pour les femmes dites "généreuses", oui qu'on se le disent, les femmes ne sont pas toutes maigres, filiformes, anorexiques ou décharnées, la grande majorité dont je fais partie est plutôt faite de courbes charnues et de volumes généreux que nos créateurs oublient un peu trop souvent tout comme les mensurations souvent réduites à des tailles 36, 38 lorsque la taille n'est pas limitée au 1m65, c'est rageant.
Voila quelques lectures fort intéressantes qui vont m'occuper jusqu'aux vacances prochaines, d'ici là j'aurais bien sorti un ou deux modèles destinés à m'habiller pour les beaux jours si un jour ils reviennent
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